La prière de délivrance

Quel discernement ?

Le premier discernement que devra poser le pasteur d’âmes ne portera pas sur l’opportunité de pratiquer l’exorcisme, mais sur la conduite de Dieu à l’égard du fidèle du Christ. Quel est le bien de ce fidèle face à sa souffrance? Avant de savoir quel remède apporter, il faut discerner la place et l’importance de cette souffrance dans le chemin de sainteté des personnes. La sagesse de Dieu, dans la quatrième manière dont Dieu délivre l’âme du mal (31), exige cette recherche.

Il peut arriver cependant que le bien de l’âme demande de l’aider dans son espérance théologale en lui donnant ce « sacramental de l’espérance ». En ce cas, si le mal dont souffre le chrétien relève d’une agression forte du démon, le sacramental adéquat sera l’exorcisme. Si le mal dont souffre le chrétien n’est pas une agression forte du démon, ce sacramental pourra être une prière de délivrance.

Notes: 31 – Voir ci-dessus « l’oraison dominicale ».

La prière de délivrance

L’espérance théologale nous permet d’espérer en vérité pour le prochain (32). En raison de la charité fraternelle, en effet, nous souhaitons à ceux que nous aimons le bien le meilleur. Le secours divin est objet d’espérance théologale et peut prendre la forme d’une aide fraternelle (33).

Notes: 32 – ST, I-II, q. 17, a. 3, c. : « Si on présuppose une union d’amour avec autrui, alors on peut désirer et espérer un bien pour autrui comme pour soi-même… Et de même que c’est l’unique vertu de charité qui nous fait aimer Dieu, nous-mêmes et le prochain, de même aussi c’est par une seule vertu d’espérance qu’on espère pour soi-même et pour autrui »
33 – Ibid., I-II, q. 17, a. 4, c. : « Il est permis de placer son espérance en un homme ou une créature, comme un agent secondaire et instrumental qui aide dans la recherche des biens, quels qu’ils soient, qui sont ordonnés à la béatitude ».

Un signe d’espérance

Dans cette perspective, accompagner un frère dans le Christ, en priant avec lui pour qu’il soit délivré d’une manière ou d’une autre du poids de souffrance qu’il porte, est un sacramental. Il ne s’agit plus d’une prière impérative mais déprécative, supplicative. Le signe de ce sacramental sera la foi et l’espérance manifestées par celui qui prie et qui, pour cela, s’exprime à haute voix, afin d’être entendu de celui qui souffre. Dans la prière, celui qui souffre s’unit à celui qui prie tout en étant porté par la foi et l’espérance de celui qui prie pour lui. Il peut donc faire un acte de foi et d’espérance plus fervent que celui qu’il ferait par lui-même. C’est cet acte de foi et d’espérance plus fervent qui libérera celui qui souffre.

Par là, la prière de délivrance réclame d’être contemplative pour porter celui qui souffre dans l’union à Dieu. Il y aurait ici certainement beaucoup à dire sur la charité fraternelle exercée de cette façon dans la lumière du mystère du Verbe fait chair. Marie, au Cénacle porte ainsi les apôtres dans la ferveur de sa prière et l’Esprit Saint est donné en réponse à cet exercice éminent de la charité fraternelle (34).

Notes: 34 – Ac 1, 14 ; 2, 1-4.

Une lutte contre les obstacles à la délivrance

Un aspect particulier de la prière de délivrance, le plus répandu aujourd’hui, concerne le mal qui fait obstacle à la libération de l’emprise du démon, même par le grand exorcisme. Il s’agit de ce que l’on a coutume d’appeler « les portes ouvertes ». Le discernement concernant cet aspect de la délivrance doit être laissé à ceux qui ont une expérience confirmée (35).

Notes: 35 – Les éléments de discernement qui sont donnés ici n’ont pas pour but de suggérer au lecteur d’entreprendre lui-même ce discernement.

Des portes ouvertes

Jésus affirme que libérer une personne du démon ne suffit pas car ce dernier risque bien de revenir (36). Il faut que, par une conversion et un désir de suivre le Christ, la personne libérée ne donne plus prise au démon, mais il faut aussi qu’elle soit invulnérable, surtout dans les lieux qui sont plus facilement atteignables par l’adversaire.

Le démon, ayant perdu la finalité dans sa chute, ne peut agir (37) que sur ce qui n’est pas finalisé, sur ce qu’il connaît, sur ce qui est en connaturalité avec lui. Nous ne pouvons pas ici développer une métaphysique de la personne humaine, mais retenons de ceci que la personne humaine se développe à partir de sa nature en cherchant sa finalité et en désirant être unie à elle. Tout ce qui empêchera le développement de la nature humaine en personne humaine sera donc une disposition mauvaise à l’action démoniaque. Le devenir si complexe de la personne humaine demeure plus ou moins dépendant de son conditionnement historique, dans la mesure où l’esprit a plus ou moins dépassé ce conditionnement par la recherche de la vérité et l’amour du bien qui lui est proportionné.

Notes: 36 – Lc 11, 24-26.
37 – Pour notre instruction, il existe des exceptions chez les saints où Dieu permet certaines agressions du démon en dehors des tentations. Jésus Lui-même a accepté d’être approché par lui au désert. Cf. Mt 4, 1-11 ou Lc 4, 1-13. Nous avons tous en mémoire le saint Curé d’Ars, mais Dieu peut permettre également à d’autres personnes plus cachées, moins reconnues dans leur sainteté, d’être agressées par le démon aussi pour nous enseigner. Le cas est célèbre d’Antoine Gay à Lyon au XIXe siècle, qui sous l’action de la possession démoniaque livrait une théologie de l’Immaculée Conception. Voir Victor de Stenay, Le Diable apôtre par la possession d’Antoine Gay, Lyon-Paris, Delhomme et Briguet, 1894 ; rééd. Québec, Cahiers Scivias, 2000 ; J.H. Gruninger, Le Possédé qui glorifia l’Immaculée, Saint-Benoît-du-Sault, Ed. Bénédictines, 1996.

      Un conditionnement radical : l’atavisme

Le conditionnement humain se situe d’abord au plan de l’héritage que laisse la génération. L’atavisme peut être une hérédité mauvaise où des dispositions transmises par génération servent à l’ennemi pour agresser l’homme (38). Il y a des symptômes, découverts empiriquement (39), qui rejoignent ceux de la psychologie et de la médecine, par lesquels est repérable une hérédité « chargée » du côté maternel ou paternel. Si par exemple, à chaque génération d’un arbre généalogique des avortements ont été commis, ou des suicides, ou des adultères, etc., cela pourrait donner lieu à un poids de souffrance que vont porter les descendants. Les personnes, par exemple, auront l’impression de porter, par moments, un poids quasi physiquement, comme un sac lourd. Selon cette vision des choses, en raison des dispositions mauvaises transmises par génération, le poids de souffrance qu’endurent les descendants pourrait être augmenté par une action démoniaque.

Pour parer le mal ou en être délivré, certains célèbrent « une messe de guérison de l’arbre généalogique ». L’arbre généalogique est porté par le descendant parce qu’il fait l’unité de ses ancêtres. Il peut s’agir d’une messe votive au Christ Rédempteur dans laquelle le célébrant intercède pour que la personne souffrante soit libérée selon le plan de Dieu. La Conférence des Evêques de France a publié un document sur la messe dite de guérison de l’arbre généalogique telle que la préconisait son initiateur, le Dr Keneth Mac All, de confession anglicane, et reprise par le père Hampsch (40), prêtre catholique américain, en la déconseillant fortement (41). Les deux principales raisons invoquées par les évêques sont claires. En premier lieu, du point de vue psychologique, cette messe est à haut risque car elle peut mettre les personnes dans une situation de déresponsabilisation (42). La messe est perçue comme la solution magique qui évitera un travail de purification sur soi. En second lieu, le Dr Keneth Mac All pense que les défunts sont parfois des âmes errantes attendant d’être libérées et d’entrer dans la lumière ; il pense également que les âmes qui ont fait du mal sur terre peuvent continuer à tourmenter les vivants. La doctrine chrétienne ne soutient pas qu’il y ait des âmes errantes (43) car celles-ci se trouvent face à Dieu et sont déterminées par le jugement particulier. Ces deux raisons invalident la messe de guérison de l’arbre généalogique telle que la préconisait le Dr Mac All. Cependant, de la même manière que l’Eglise favorise la célébration des messes à l’intention de ceux qui sont victimes de sortilèges sur plusieurs générations, de même, elle n’interdit pas semble-t-il de célébrer une messe à l’intention de ceux qui souffrent d’un atavisme mauvais dont le démon se sert pour nuire, pourvu que soit bien claire la manière dont Dieu libère du mal dans sa Providence.

Notes: 38 – Il y aurait sans doute une analogie à travailler par rapport à la transmission du péché originel. Les dispositions que sont les conséquences du péché originel se transmettent de génération en génération et sont de véritables « portes ouvertes » au démon. De même que ces conséquences du péché originel ne peuvent pas être anéanties, mais progressivement diminuées par une vie de foi, d’autres dispositions mauvaises peuvent être enlevées par la grâce de l’Agneau qui a tout porté.
39 – Il va de soi que ces symptômes ne sont ni exhaustifs ni suffisants pour affirmer avec certitude le diagnostic parce qu’ils peuvent avoir d’autres causes. Ils sont indicatifs mais l’accumulation des indices donne la conviction morale suffisante pour entreprendre un accompagnement approprié.
40 – Père John H. Hampsch, La guérison de vos racines familiales. Une solution divine pour les problèmes difficiles à résoudre, Goleta, Queenship Publishing Company, 1986, trad. fr. Saint- Benoît-du-Sault, Ed. Bénédictines, 2002.
41 – Conférence des Evêques de France, « Note doctrinale n° 6 sur la guérison des racines familiales par l’eucharistie », 19 Janvier 2007, que l’on pourra trouver sur internet à l’adresse suivante : http://www.cef.fr/catho/endit/txtoffic/2007/20070807note6_guerison_ arbre_genealogique.pdf .
42 – Ibid., p. 2 : « L’approche dite de guérison des racines familiales par l’eucharistie est, du point de vue scientifique de la psychologie, à très haut risque. […] La conséquence probable est qu’elle empêche un véritable travail d’élaboration psychique. Le sujet se trouve comme innocenté de son implication dans ce qui lui arrive »
43 – Ibid., p. 2 : « Que les âmes des défunts encore au purgatoire puissent nuire de façon actuelle et décisive à la santé spirituelle de leurs descendants, et qu’en délivrant les uns, on puisse actuellement guérir les autres, voilà qui apparaîtrait comme une vérité nouvelle dans l’Eglise catholique et sans appui dans la Tradition : on ne saurait donc ni la reconnaître, ni la mettre en pratique ».

Les blessures de l’enfance

Un second aspect du conditionnement humain pouvant enrayer la croissance de la personne humaine, ou empêcher une délivrance, est la blessure d’enfance. Un enfant, qui n’est pas aimé selon le langage de l’amour qui lui correspond, sera blessé. Cette blessure d’enfance peut se manifester à n’importe quel âge de la vie, si la personne vit une circonstance analogue à celle qui l’a blessée dans son enfance. Les manifestations de la blessure sont diverses selon les blessures, mais les plus courantes sont la dépression qu’aucun médicament ne parvient à subjuguer, une violence ou une tristesse insurmontable, un sentiment d’abandon, etc. Le chemin de délivrance passe par une prière de guérison intérieure par laquelle on invite la personne à offrir les blessures de son enfance, en aidant celle-ci à les regarder dans une lumière chrétienne d’espérance. Le Christ, en mourant sur la Croix, a choisi d’être proche de ceux qui ont été blessés par les circonstances de la vie et le péché de l’homme. La blessure de l’enfance, dans cette lumière, devient quelque chose qui rapproche providentiellement de Jésus, une porte ouverte sur le Ciel.

La démarche de guérison intérieure n’est pas une psychothérapie (44), mais une prière contemplative où l’âme découvre tout l’amour de Dieu pour elle à travers ses souffrances qui l’assimilent pour une part au Christ crucifié. La prière de guérison intérieure a pour but de faire entrer la personne en souffrance dans un regard théologal et de la sortir du repliement sur soi en l’invitant à dépasser un regard humain dévalorisant sur ses blessures d’enfance.

Notes: 44 – Elle n’est pas non plus seulement un accompagnement psycho-spirituel qui a tendance à négliger tout l’aspect du développement de l’esprit humain.
      La médiumnité (45)

Un troisième aspect touchant le conditionnement humain regarde le développement désordonné de la nature humaine. Le cas le plus répandu est celui des tendances médiumniques, cognitives ou affectives. La sensibilité de l’homme peut être si forte qu’elle accapare toute sa capacité vitale au détriment de sa vie spirituelle. Cette mobilisation désordonnée de la vitalité peut devenir habituelle. La personne ayant des tendances médiumniques cognitives se concentrera difficilement tant le réalisme de l’intelligence lui échappe.

Si la médiumnité est affective, l’émotivité sera anormalement grande, excessive. La compassion à la souffrance d’autrui qui en résulte aura des tendances fusionnelles au point que le médium non seulement ressentira cette souffrance quasi physiquement comme sa propre souffrance, mais il en sera tellement affecté qu’il ne maîtrisera pas les émotions consécutives à ce vécu. Il pourra avoir l’illusion de vivre une compassion spirituelle. On en arrive à penser exercer une charité fraternelle éminente à travers ce simple « ressenti » des souffrances de l’autre. Il en est de même de la relation personnelle avec Dieu où le médium est souvent dans l’illusion d’une vie mystique authentique, à cause d’un vécu affectif sensible qu’il confond avec l’union à Dieu. Le point commun à ces dérives est de mettre le vécu, ce que la personne ressent, avant l’objectivité du toucher du mystère dans la foi, l’espérance et l’amour.

Les symptômes des tendances médiumniques sont la fatigue permanente que provoque un imaginaire débridé, des angoisses récurrentes sans aucun motif, un sommeil non réparateur, des prémonitions, une difficulté à mener une vie sociale en raison de la perméabilité aux influences du milieu dans lequel le médium évolue, etc. On prendra garde bien entendu à ne pas confondre ces symptômes avec ceux d’une pathologie comme la dépression. A ce titre, la coopération avec un médecin s’avère utile, voire nécessaire.

La médiumnité est une faille dont le démon se servira, car elle est contraire à l’intention de Dieu sur la personne humaine. Le chrétien ayant des tendances médiumniques sans le savoir peut mener une vie de prière et pourtant demeurer vulnérable aux attaques du démon. Le Christ habite chez une personne chrétienne fervente, mais celle-ci n’est pas protégée d’attaques extérieures de l’ennemi qui ne mettent cependant pas en jeu l’accès au salut. Dans ce cas, la délivrance ne peut s’obtenir par la prière, puisqu’il s’agit d’une question de responsabilité humaine dans le développement de soi. Le développement du réalisme de l’intelligence et l’acquisition de ce que le philosophe appelle la vertu d’intelligence favorisent la rectification de la sensibilité médiumnique.

La médiumnité, en étant le fruit du développement excessif de la sensibilité et surtout de l’imaginaire, donne un pouvoir par rapport à la subtilité de la matière, l’énergie. C’est pourquoi la médiumnité dispose à toutes les pratiques occultes, aussi bien le magnétisme que la radiesthésie, la divination, le spiritisme, etc. Fondamentalement, les pouvoirs médiumniques se développent à partir de la nature humaine blessée. Leur exercice étant contraire à la vocation de l’intelligence telle que la sagesse de Dieu l’a voulue, les pratiques occultes, utilisant ces pouvoirs médiumniques, attirent fortement la présence du démon.

C’est pourquoi le risque de confusion est grand entre des thérapies naturelles qui touchent aux énergies et les pratiques occultes. Les thérapies naturelles comme l’acupuncture et l’homéopathie peuvent être bonnes car elles laissent l’organisme du vivant gérer les modifications d’énergie, tandis que des pratiques agissant de l’extérieur, en dehors de l’implication de l’âme, comme le magnétisme, sont violentes et ne respectent pas l’homme.

Enfin, la médiumnité peut produire des effets semblables à ceux des charismes tels que les charismes de discernement, de connaissance ou de science, de guérison, etc. Certains s’étonnent, après l’exercice de ce qu’ils croient être des charismes, de subir des agressions qu’ils mettent sur le compte du combat spirituel pour le bien, alors qu’ils sont victimes du démon en raison d’un exercice médiumnique.

Notes: 45 – Sur cette question, nous recommandons le livre de l’I.A.D., n° 3, La prière de délivrance et d’exorcisme. Le discernement.

Conclusion : une stratégie démoniaque

Le dérèglement de la nature humaine induit des confusions nombreuses et l’on ne peut s’empêcher de penser à la Bête de la terre du livre de l’Apocalypse qui fait des prodiges à en étonner les habitants de la terre. Elle fait descendre le feu du ciel sur la terre, anime l’image de la Bête de la mer et marque de son chiffre ceux qui la suivent (46). Jésus est venu jeter un feu sur la terre qui symbolise la charité aussi bien que la lumière (47). La caricature démoniaque de la charité est une fausse compassion imitant la compassion de la Croix (48) et prétend apporter le bonheur à l’homme à travers la suppression de la souffrance grâce à des procédés occultes de guérison (49). La caricature démoniaque de la lumière est une fausse inspiration divine qui prétend aider l’humanité en détresse à travers la prédiction de l’avenir (50), la divination. Jésus, Verbe fait chair, est l’Image du Père qu’il est venu nous donner pour restaurer l’image de Dieu. Cette image est bien réelle mais voilée, elle est une présence invisible. La caricature démoniaque est une fausse présence grâce à la confusion du réel et du virtuel, comme le montre l’animation de l’image de la Bête de la mer dans l’Apocalypse (51). Enfin la marque de la Bête de la terre, le 666, est le signe de reconnaissance qui permet aux adorateurs de la Bête d’acheter et de vendre. N’est-ce pas la caricature démoniaque de l’initiation chrétienne (52) ? L’initiation chrétienne est celle des sacrements dont le caractère marque de façon indélébile le chrétien de son appartenance au Christ, ce qui lui permet de participer au « commerce » de l’Eglise, à ses activités liturgiques, où il trouve la nourriture de sa vie théologale.

Comment aider aujourd’hui ceux qui se consacrent à des activités occultes, qui prônent la bienfaisance avec efficacité? L’âme de bonne volonté ne va-t-elle pas se justifier par le bien que réalisent ces activités? La seule manière d’éclairer un chrétien engagé avec une authentique sincérité dans ces voies obscures, n’est-elle pas de montrer la stratégie démoniaque qui se joue de lui en se servant de sa bonne volonté non éclairée?

En définitive, un chemin de sainteté unit au Christ de plus en plus et donne le vrai discernement par connaturalité, mais la coopération de l’intelligence n’est pas à négliger et paraît de plus en plus essentielle face aux confusions suscitées par le Dragon.

Notes: 46 – Ap 13, 11-18.
47 – Lc 12, 49-50. Il est manifeste que Jésus annonce ici sa Passion car il continue : « Je dois être baptisé d’un baptême, et quelle n’est pas mon angoisse jusqu’à ce qu’il soit consommé ! »
48 – La compassion du médium aura tendance à être premièrement sensible. La compassion du Christ est premièrement spirituelle.
49 – Les thérapies occultes sont aujourd’hui nombreuses et l’on pourrait nommer en particulier le reïki, la kinésiologie, etc.
50 – Certaines divinations modernes prennent l’apparence de science comme l’astrologie, la numérologie, etc. Pour toutes informations sur ces pratiques, nous renvoyons au livre de Jacky Cordonnier, Les Dérives religieuses, Lyon, Chronique sociale, 2003.
51 – Cf. Ap 13, 14-15.
52 – On pense ici à toutes les initiations occultes qui permettent aux initiés de commercer au sens large avec ceux qui sont également marqués.